vieillard-enfant tes cendres
toute cette obscurité dis-moi :
tu n'es pas né, tu n'es pas mort -
déjà la nuit nous tire par-devers elle
entre absence et présence
& que demandes-tu ?
oui, tout ce qui de nous demeure
ce n'est rien
ce lieu commun :
brûlement changement –
je n'ai rien dit nous n'avons jamais existé
la langue de la louve lape sa pitance la lune pose
l'incendie vient de cesser les saisons s'usent
& lève-toi, mon amour, d'où tu gis
ouvre la porte & laisse-moi entrer
j'ai dans mon havresac une liqueur à partager
tes cendres vieillard-enfant